vendredi 23 mars 2018

L'interview de la semaine

Mal en point en janvier, les thibériens du coach Acacio Filipe ont bien redressé la barre depuis en R4, et tous les espoirs sont encore permis.

Encore joueur jusqu'à l'an dernier,
Acacio Filipe vit sa première saison de coach.
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Sylvain Desgroppes : Malgré un bon début de saison, les résultats se sont vite enrayés... Comment l'expliquer ?
Acacio Filipe : C'est vrai que l'on a commencé par deux victoires, mais on n'a jamais réussi à enchaîner (trois nuls et trois défaites jusqu'à la trêve, NDLR). Les raisons sont multiples. On sortait tout d'abord d'un petit psychodrame, car l'an dernier, on devait encore monter à trois journées de la fin, et on finit finalement troisième... On a aussi perdu quelques joueurs à l'été, l'effectif se rajeunissant par des U18 du club. Il y avait également la passation de pouvoir à digérer avec le départ de Bernard Lagarde de la présidence. Et enfin, mon arrivée en tant que coach.

Quel était l'état d'esprit à la trêve ?
On savait qu'avec tous ces changements, il faudrait du temps pour que les choses se mettent dans le bon sens. On avait de la qualité dans l'effectif, et malgré trois ou quatre mois compliqués, il fallait de la patience pour progresser avec cette jeune équipe. Il y avait des notions importantes à inculquer, notamment sur la zone de transition, sur les prises de risques. Dans notre propre moitié de terrain, il fallait réduire le nombre de passes et de touches de balle, pour vite sortir de cette zone où les pertes de ballon sont vite dangereuses. On veut de la conservation, mais celle-ci doit se faire avec une projection rapide dans le camp adverse.

Qu'est-ce qui a permis d'effectuer cette bascule dans les résultats ?
On perd le premier match à la reprise, mais le contenu était bon. Depuis, on est sur quatre victoires, un nul, une défaite. On a compris certaines choses. Il n'est pas question de ne pas jouer au football, mais il faut le faire chez l'adversaire. Et intégrer que lorsque l'on est en difficulté, que l'équipe en face nous presse, on ne peut pas prendre de risques. On a la qualité, mais il faut ajouter de la concentration et de la rigueur. On est en progression, dans la série actuelle de trois victoires et un nul, il y a des matchs que l'on aurait perdus il y a six mois.

Dans quel état d'esprit êtes-vous au moment de recevoir Nontron ?
On est forcément plus serein maintenant que l'on est remonté au classement, mais la vigilance reste totale. On voit un tout petit peu plus où l'on se situe, avec plusieurs matchs en retard qui ont été rattrapés ces dernières semaines, et on se retrouve dans une position que l'on n'a pas vraiment connu encore. Il reste sept matchs, chacun est une petite finale, chaque victoire sera un bol d'air. On sait que rien n'est acquis, que la situation est encore fragile. Gagner les matchs à domicile sera important, comme ce weekend dans le derby, car on reçoit quatre fois.

À quel match vous attendez-vous ?
Nontron est une équipe difficile à jouer, solide défensivement (ils ont la meilleure défense de la poule), expérimentée, efficace devant. Ils sont deuxièmes, on s'attend à une équipe qui va observer, et essayer de profiter de nos erreurs. Un nul à l'extérieur est intéressant dans cette fin de saison, surtout pour eux. Mais on sait aussi que cela ira à celui qui en voudra le plus. Ce sera un combat, un combat par le jeu. Pour gagner, on doit produire du jeu, aller de l'avant, passer par les couloirs, vite se projeter, rester dans ce que l'on fait ces dernières semaines.

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