vendredi 9 mars 2018

Le portrait de la semaine

Malgré des résultats moins concluants sur le plan comptable cette saison, Trélissac poursuit autour de son projet de formation de jeunes joueurs.

Le groupe U19 trélissacois de cette saison 2017-2018.
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Depuis plusieurs saisons maintenant, le Trélissac Football Club a fait un choix fort dans sa politique sportive et son projet club, celui de concentrer une grande partie de ses efforts sur la formation. Des U17 et U19 en national, la mise en place sur le territoire du PCT24, l'alimentation des équipes seniors par des jeunes du club, les actions sont nombreuses.
C'est la saison dernière que le projet a passé un cap, avec la première saison au niveau national d'une équipe de jeunes du TFC. Emmenés par Rachid Kerkri depuis l'été 2015 déjà, les U19 ont effectué un premier exercice de très bonne facture. « On était dans l'inconnu, et après un mauvais départ, on a pris conscience des exigences du niveau, on a travaillé, et on finit sixième à deux points du podium », résume le coach.

Un projet global
Une vraie performance, au milieu de nombreux clubs professionnels de Ligue 1 et Ligue 2. Des clubs dont les jeunes joueurs bénéficient de conditions optimales d'entraînements, avec la possibilité pour les meilleurs d'entre eux d'évoluer avec les professionnels pendant la saison. Ce qui relève quelques-uns des matchs références du TFC, notamment les deux victoires obtenues contre Niort, mais aussi contre Nantes, ou contre Angers.
À l'issue de la saison 2016-2017, le projet avance encore, les U17 accédant à leur tour au national. De quoi confirmer la voie empruntée par le club. « On ne peut pas faire mieux que ce que l'on a cette saison. Les jeunes peuvent évoluer quatre saisons au plus haut, ce sont des niveaux difficiles, mais c'est aussi dans la difficulté que l'on progresse », estime Rachid Kerkri.
Ces catégories sont l'aboutissement de toute une filière : « Je suis à la fin du cycle de formation, mais c'est un travail qui est mené dans toutes les catégories, avec à chaque âge un travail différent pour former le jeune et l'amener au monde senior à la fin », continue le coach. Des propos situant l'individu au cœur du projet, dans son épanouissement personnel et collectif, pour l'emmener au meilleur niveau technique, tactique, physique, et mental.
« Akim Djaha, Maxence Serra, Jérôme Yoncourt, Sekou Gassama, c'est une fierté pour tous les formateurs du club de voir ces jeunes évoluer en senior », estime Rachid Kerkri, assisté au quotidien par Julien Lacour. Et ce même si cette saison, la réserve a connu des difficultés lors des premiers mois en R1, et que la N2 est mal embarquée dans son championnat...
Chez les jeunes, cet été, c'est donc avec deux équipes au plus haut niveau que Trélissac a abordé sa saison. « On a eu une problématique, c'est que le groupe a subi de grosses modifications, il a fallu se réajuster. Mais c'est très enrichissant, et on a abordé la saison différemment avec l'expérience », continue Rachid Kerkri.

Une saison délicate
Dans les principes de fonctionnement, l'idée reste la même. Il faut arbitrer entre résultat et performance. « Peu importe la catégorie, on a fait le choix de la formation. Cela signifie être performant, progresser, amener chaque jeune à son meilleur niveau », commence le coach. Un projet qui ne va pas sans évoluer au plus haut, comme il le reconnaît : « Il faut combiner notre stratégie de développement avec la recherche de résultats, pour rester en haut ».
À l'image de la saison dernière, dans les résultats justement, le départ a été encore une fois délicat à négocier, avec une victoire et un nul pour trois défaites. Le bilan s'est ensuite équilibré, pour terminer la phase aller avec quatre victoires, trois nuls, et six revers... « On avance sans trop parler de résultats. On s'attache au travail, au fait de répéter ses gammes la semaine pour reproduire la meilleure partition possible le weekend », détaille Rachid Kerkri.
Son équipe progresse visiblement, à la vue de la première partie de la phase retour. Le bilan est parfaitement équilibré, avec trois victoires, un seul nul, et trois défaites. Ce qui situe le TFC au dixième rang de la poule (sur quatorze). Les périgordins sont le mieux classés des quatre clubs non-professionnels de cette poule C, et comptent sept points d'avance sur le douzième et premier relégable, à six journées de la fin.
« Je suis content de l'investissement des joueurs, il y a de nets progrès depuis le début de saison, et ils viennent de la rigueur et de l'intensité aux entraînements », se réjouit le coach. Celui-ci peut s'appuyer sur un groupe de plus de vingt joueurs pour faire également jouer la concurrence, et travailler sur le projet collectif.

Le maintien en bonne voie
Des marges de progression existent encore. « Il y a toujours quelque chose à travailler : se déplacer en fonction de ses partenaires, travailler à une récupération collective de la balle, être capable de mieux finir un match selon le score », évoque Rachid Kerkri. Des points importants alors qu'aucun relâchement ne peut être toléré.
Surtout pas maintenant, à trois mois de la fin du processus de formation. Pour chacun, c'est l'avenir personnel qui va se décider. « On garde le cap, et on monte encore l'exigence d'un cran, en regardant la capacité de chacun à être autonome et à voler de ses propres ailes », termine le formateur. Ce dernier n'oubliant pas les ultimes objectifs sportifs du championnat.
À commencer par la réception de Laval, le cinquième, ce dimanche à Trélissac. Impossible dans cette configuration de ne pas évoquer le différentiel existant entre les résultats à domicile et à l'extérieur. Loin de ses bases, le TFC compte cinq victoires et cinq défaites, pour un total de quinze points. Mais sur leur synthétique de Firmin Daudou, les hommes de Rachid Kerkri n'ont gagné que deux matchs, pour quatre nuls et quatre défaites (dix points seulement).
« C'est justement l'un des caps que l'on doit passer sur cette fin de saison, il faut être plus solide pour tenir un résultat », met en avant le coach. Une victoire ce weekend serait une très bonne opération pour consolider le maintien. Mais cela ne sera pas simple, alors que le match aller s'était soldé par une défaite 1-0.
« C'est une bonne équipe, avec des joueurs athlétiques, percutants, fins techniquement. Pour créer un petit exploit, il faudra d'abord une bonne performance individuelle et collective », conclut Rachid Kerkri, qui peut aussi s'appuyer sur les progrès tactiques effectués par son groupe, et sur la capacité de son équipe à changer de systèmes si besoin et à changer d'animation, pouvant aussi bien rivaliser dans la possession de balle qu'évoluer en contre.

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